Lundi 24 Février : Au revoir Sydney, bonjour la campagne !
Après avoir dit au revoir aux copains, me voilà de retour sur les routes Australiennes avec ce fameux Badgi !
BBQ à la plage de Coogee avant le départ
Tout commence par l’envie de rester un an de plus en
Australie. Avec le Visa Vacances – Travail, il est possible de rester une année
de plus avec le même visa sous condition d’avoir travaillé trois mois ou 88
jours en ferme. Il me reste jusqu’au 18 Juin 2014 pour réussir le challenge.
J’ai peu de temps, l’angoisse monte…
Après avoir quitté mon job à la crêperie, quitter l’appart,
dis au revoir aux copains et récupéré le van gentiment prêter par Alexis, me
voilà encore sur la route.
Après maintes réflexions, je décide de suivre Pierre
rencontré via Facebook, un Français fraîchement arrivé en Australie, qui veut
tester la vie en ferme pour l’expérience. Nous partons à Milton à 3h de route
au Sud de Sydney pour faire du Wwoofing. C’est-à-dire, travailler quelques
heures par jour en tant que volontaire et en échange nous avons le gîte et le
couvert et de belles rencontres avec des purs Australiens.
Cette expérience fût forte en émotions. La petite ville de
Milton est agréable à vivre, la famille est accueillante, ils ont deux filles
de 15 et 17 ans, l’une d’elles a les cheveux violets. La plage est à 5 minutes
en voiture. Avec Pierre, on se dit que l’on va pouvoir apprendre à surfer
pendant nos journées de repos. Le lendemain direction, la ferme, qui se trouve
à 40 minutes de Milton dans les terres. Nous partons avec Glenn à la ferme, il
a 100 Angus.
Plage d'Uladulla
Un bon spot pour faire du surf.
La maison de Milton
La Poste de Milton
La ferme est auto-suffisante, nous consommons l’eau de pluie, il y a des panneaux solaires pour l’électricité, les toilettes sont au compost, la douche c’est un seau d’eau en plein air. Nous dormons dans une grande. Ah et il n’y pas de réseau téléphonique, pas de télévision, pas d’ordinateur ! Bref, c’est le camping ! A vrai dire, c’est le « choc » après avoir vécu à Sydney ces derniers mois. Moi qui voulais être écolo, je suis servi. Côté travail, nous devons aider à peindre une remorque transformée en chambre froide pour la viande, construire des barrières, déplacer de la terre, déplacer les bêtes, tondre l’herbe avec le tracteur… Le travail est physique. Le soir je m’endors tôt, de toute façon, il n’y a que ça à faire. Glenn nous prête sa moto, son Land Cruiser, son tracteur.
Atelier peinture
Le campement
La grange pour dormir
La cuisine
Mmmm du bon kangourou!
La ferme
Les Angus
Il y a une rivière non loin de la ferme, du coup, nous décidons de faire un petit plongeon. On se met en maillot de bain et Glenn plonge dans le plus simple appareil sans maillot. Il faut prévenir quand même ! Alors là, on a bien rigolé avec Pierre, c’était inattendu. En plus d’être hippie, ils sont nudistes !
Les paysages me rappellent les Vosges. Le soir, Glenn dîne un bon repas avec du Wallaby. Il cuisine au feu de bois. Nous échangeons beaucoup sur nos différentes cultures, et sur le monde qui nous entoure, l’économie, l’écologie, le nudisme aussi. C’est une belle rencontre. Il dit qu’il n’aime pas l’ambiance des villes, même la ville de Milton (6000 habitants) n’est pas sa tasse de thé. Il préfère être à la campagne, dans sa ferme, loin du brouhaha des villes, dans la tranquillité.
Après quatre jours passés à la ferme, il est temps de rentrer en ville pour le weekend. Et il est temps pour moi de faire le point. Suis-je vraiment capable de travailler en ferme ? Est-ce que je suis capable de rester isolée sans rencontrer personne pendant trois mois ? Dans quelle direction aller ? Reprendre la route à la recherche d’un autre Wwoofing, ou partir faire du fruitpicking (permettant de mettre un peu d’argent de côté) ? Est-ce que je vais devoir rentrer en Normandie plus tôt que prévu ?… Tant de questions sans réponses. L’angoisse monte, et mes jours sont comptés...
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