lundi 24 mars 2014

Après la pluie, le beau temps !

Lundi 10 Mars 2014 

Après une semaine coincée à Sydney, je reprends la route direction Newcastle, à 3h au Nord de Sydney. Je dois y rencontrer Coralie, arrivée en Australie au mois de Juin dernier. Elle est motivée à bloc pour obtenir le précieux sésame, le second visa, Alléluia.

Coralie (Coco)

Je rencontre Coralie, petit bout de femme dynamique, avec de l’énergie à revendre. Nous avons le même âge et nous sommes dans la même situation, nous avons peu de temps pour réaliser nos trois mois de ferme. Elle m’explique qu’elle à un plan, mais elle n’est pas certaine que ça le fasse pour nous deux. Je me dis que de toute façon je n’ai plus rien à perdre ! 

Le lendemain, nous prenons la route, direction Tamworth, située à 6h au Nord de Newcastle, dans les terres. J’ai toujours la boule au ventre, le temps est compté. Nous arrivons avant la tombée de la nuit. Tom et Margot, nous accueillent. Un couple charmant, ils n’ont jamais eu de voyageurs comme nous, souhaitant renouveler leur visa. Du coup, nous devons voir les modalités pour le visa. Ils ont de la place pour moi aussi, une bonne nouvelle. Ils ont 2000 bœufs 500 moutons, 4 chevaux et des champs à perte de vue. Que l’aventure commence…

L’ascenseur à émotions

Lundi 3 Mars 2014

Après une semaine à Milton, nous décidons de reprendre la route, direction le Nord de Sydney. Nous n’avons pas de lieu où dormir pour la nuit, mais nous restons positifs. Sur le chemin, nous allons trouver une nouvelle ferme pour une semaine ou plus si affinité. Nous appelons de nouvelles fermes répertoriées sur le livre du WWoofing, ils n’ont besoin de personne avant avril, ou ils nous rappellent dans la journée…

Et là c’est la catastrophe. Le van fait du bruit au niveau de la roue avant gauche. Il pleut des cordes, nous sommes obligé de nous arrêter, cela devient trop dangereux de rouler. Nous sommes de retour à Sydney : case départ. J’ai le moral dans les chaussettes, sans solution. Pierre doit rester à Sydney pour son travail. Je dois recommencer tout depuis le début. Et j’ai seulement 8 jours de comptabilisés sur mes 88 jours. Le stress monte, la panique me gagne. Vais-je réussir mon challenge ? Mais, je ne veux pas baisser les bras !


Badgi doit rester au garage pour les réparations pendant plusieurs jours. Je suis coincé à Sydney. Une copine m’héberge pour quelques nuits. Pendant ce temps, je dois trouver une nouvelle personne pour continuer l’aventure. C’est bête d’avoir une voiture et de ne pas en faire profiter quelqu’un d’autre et c’est plus fun à deux que toute seule. J’en profite pour voir les copains restés à Sydney et essayer de me détendre à la plage. J’essaye de garder la positive attitude !

Rendez-vous en terre inconnue

Lundi 24 Février : Au revoir Sydney, bonjour la campagne !

Après avoir dit au revoir aux copains, me voilà de retour sur les routes Australiennes avec ce fameux Badgi !

BBQ à la plage de Coogee avant le départ

Tout commence par l’envie de rester un an de plus en Australie. Avec le Visa Vacances – Travail, il est possible de rester une année de plus avec le même visa sous condition d’avoir travaillé trois mois ou 88 jours en ferme. Il me reste jusqu’au 18 Juin 2014 pour réussir le challenge. J’ai peu de temps, l’angoisse monte…

Après avoir quitté mon job à la crêperie, quitter l’appart, dis au revoir aux copains et récupéré le van gentiment prêter par Alexis, me voilà encore sur la route.

Après maintes réflexions, je décide de suivre Pierre rencontré via Facebook, un Français fraîchement arrivé en Australie, qui veut tester la vie en ferme pour l’expérience. Nous partons à Milton à 3h de route au Sud de Sydney pour faire du Wwoofing. C’est-à-dire, travailler quelques heures par jour en tant que volontaire et en échange nous avons le gîte et le couvert et de belles rencontres avec des purs Australiens.

Cette expérience fût forte en émotions. La petite ville de Milton est agréable à vivre, la famille est accueillante, ils ont deux filles de 15 et 17 ans, l’une d’elles a les cheveux violets. La plage est à 5 minutes en voiture. Avec Pierre, on se dit que l’on va pouvoir apprendre à surfer pendant nos journées de repos. Le lendemain direction, la ferme, qui se trouve à 40 minutes de Milton dans les terres. Nous partons avec Glenn à la ferme, il a 100 Angus. 

Plage d'Uladulla

Un bon spot pour faire du surf.


La maison de Milton

La Poste de Milton

La ferme est auto-suffisante, nous consommons l’eau de pluie, il y a des panneaux solaires pour l’électricité, les toilettes sont au compost, la douche c’est un seau d’eau en plein air. Nous dormons dans une grande. Ah et il n’y pas de réseau téléphonique, pas de télévision, pas d’ordinateur ! Bref, c’est le camping ! A vrai dire, c’est le « choc » après avoir vécu à Sydney ces derniers mois. Moi qui voulais être écolo, je suis servi. Côté travail, nous devons aider à peindre une remorque transformée en chambre froide pour la viande, construire des barrières, déplacer de la terre, déplacer les bêtes, tondre l’herbe avec le tracteur… Le travail est physique. Le soir je m’endors tôt, de toute façon, il n’y a que ça à faire. Glenn nous prête sa moto, son Land Cruiser, son tracteur.

Atelier peinture

Le campement

La grange pour dormir

La cuisine

Mmmm du bon kangourou!

La ferme

Les Angus

Il y a une rivière non loin de la ferme, du coup, nous décidons de faire un petit plongeon. On se met en maillot de bain et Glenn plonge dans le plus simple appareil sans maillot. Il faut prévenir quand même ! Alors là, on a bien rigolé avec Pierre, c’était inattendu. En plus d’être hippie, ils sont nudistes ! 

Les paysages me rappellent les Vosges. Le soir, Glenn dîne un bon repas avec du Wallaby. Il cuisine au feu de bois. Nous échangeons beaucoup sur nos différentes cultures, et sur le monde qui nous entoure, l’économie, l’écologie, le nudisme aussi. C’est une belle rencontre. Il dit qu’il n’aime pas l’ambiance des villes, même la ville de Milton (6000 habitants) n’est pas sa tasse de thé. Il préfère être à la campagne, dans sa ferme, loin du brouhaha des villes, dans la tranquillité. 

Après quatre jours passés à la ferme, il est temps de rentrer en ville pour le weekend. Et il est temps pour moi de faire le point. Suis-je vraiment capable de travailler en ferme ? Est-ce que je suis capable de rester isolée sans rencontrer personne pendant trois mois ? Dans quelle direction aller ? Reprendre la route à la recherche d’un autre Wwoofing, ou partir faire du fruitpicking (permettant de mettre un peu d’argent de côté) ? Est-ce que je vais devoir rentrer en Normandie plus tôt que prévu ?… Tant de questions sans réponses. L’angoisse monte, et mes jours sont comptés...



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